Il peut parfois être difficile de trouver des idées économiques pour aménager certaines parties de sa maison, comme les combles ou le grenier situé au-dessus d’un garage. Les matériaux et revêtements classiques comme le parquet sont souvent trop chers pour convenir à ces pièces qu’on utilise moins souvent et qui n’ont pas forcément besoin d’une décoration aussi élaborée.
C’est dans ces conditions qu’un matériau est en train de prendre une place importante sur le marché : l’OSB. Laissez-nous vous le présenter un peu plus en détails …
Une plaque OSB, c’est quoi ?
OSB signifie Oriented Strand Board, ou panneau à lamelles minces orientées. Il s’agit de panneaux stratifiés, constitués de lamelles de résineux encollées, orientées et disposées en 3 couches croisées.
Cette structure particulière explique les excellentes performances mécaniques de ce panneau, qui n’a pas les contraintes dimensionnelles du bois massif vu qu’il s’agit d’un matériau reconstitué. Il est à la fois économique, écologique et simple d’utilisation.
On peut l’utiliser de différentes façon :
- Soit en le laissant brut, donnant un style de loft industriel
- Soit en le décorant en utilisant peinture, vernis ou lasure
Les utilisations de l’OSB
L’utilisation la plus courante de l’OSB est destinée aux planchers. Mais grâce à ses propriétés mécaniques élevées, on le trouve aujourd’hui un peu partout dans les constructions : parois de murs, mezzanine, panneau de toiture, agencement ou coffrage.
Son look original et son prix économique en font un allié de choix pour aménager certaines parties de la maison, allant même jusqu’à construire des maisons entières en OSB. Mais il faut être vigilant sur le choix du matériau, car il existe plusieurs classes d’OSB répondant à des critères stricts :
- OSB/1 : Panneau pour usage général et agencements intérieurs utilisés en milieu sec
- OSB/2 – Panneau travaillant utilisés en milieu sec
- OSB/3 – Panneau travaillant utilisés en milieu humide
- OSB/4 – Panneau travaillant sous contrainte élevée utilisés en milieu humide.
Il faut donc analyser l’utilisation que vous allez donner à votre aménagement pour bien choisir la classe d’OSB. Si par exemple vous envisagez d’aménager vos combles en réalisant un plancher complet, un OSB 2 suffira. Mais pour des murs ou une toiture, il faudra minimum de l’OSB 3 pour résister à l’humidité extérieure qui varie avec la météo.
Ecologique ou pas ?
L’arrivée de ce nouveau type de matériau sur le marché de la construction a généré plusieurs critiques, liées au procédé de fabrication des panneaux d’OSB. En effet, les lamelles de bois sont collées avec des produits qui contiennent du Formaldéhyde, reconnu comme nocif pour la santé. Des études sont encore en cours pour définir plus précisément les taux admissibles par le corps humain, mais les fournisseurs ont déjà modifié leurs procédés de fabrication pour répondre à la forte demande des clients.
C’est pourquoi, même si l’utilisation de l’OSB pouvait être critiquable il y a quelques années, il n’y a plus vraiment de soucis à se faire aujourd’hui. Les panneaux classiques contiennent des taux de Formaldéhyde de plus en plus faible, et si on est vraiment sensible à ce sujet, on trouve dans toutes les grandes enseignes de panneaux sans Formaldéhyde (mais plus chers…).
A-t-il des défauts ?
La question écologique étant quasiment résolue, l’OSB semble n’avoir que des qualités. Serait-ce donc le matériau miracle ?
Bien évidemment, non. Même si le côté design « Loft Industriel » est original et très intéressant, l’OSB n’aura jamais le cachet et l’exclusivité d’un beau parquet en bois véritable.
Dans des milieux très humides, même l’OSB de classe 4 aura tendance à se gonfler au contact de l’eau : il faudra donc lui apporter des traitements supplémentaires pour le protéger, là où d’autres matériaux pourront être utilisés bruts. Et enfin, en cas de très fortes sollicitations, l’OSB trouvera rapidement des limites de rigidités par rapport, par exemple, à du contreplaqué.
L’OSB est donc une alternative particulièrement efficace et économique pour aménager certaines pièces d’une construction, mais les matériaux classiques, certes plus chers, gardent une longueur d’avance lorsqu’on souhaite entrer dans le détail. C’est pourquoi il convient parfaitement à l’aménagement de combles dans une maison, qui sont moins utilisés et exposés qu’une pièce classique.
Auteur : Marc P.